Journée Mondiale des Zones Humides : Quel constat pour les zones humides au sud de Montpellier ?

Communiqué de presse du 25 janvier 2022.

La Journée Mondiale des Zones Humides aura lieu le 2 février, date anniversaire de la signature de la Convention Ramsar, sous l’égide des Nations Unies.

Les zones humides sont non seulement des réservoirs de biodiversité mais elles sont également cruciales pour la gestion durable des ressources en eau, tant d’un point de vue quantitatif (recharge des nappes) que qualitatif (épuration). Elles atténuent les inondations et les tempêtes côtières et fournissent de l’eau en période de sécheresse, limitant ainsi les effets du changement climatique.

Or, les zones humides régressent partout dans le monde sous de multiples pressions anthropiques (occupation des terres et drainage des sols par l’agriculture intensive et l’urbanisation, augmentation des prélèvements en eau, extraction minière). En France, on estime que près de deux tiers de la superficie des milieux humides a disparu depuis le début du XXe siècle. Les zones humides du pourtour méditerranéen ont perdu quant à elles environ 50 % de leur superficie au cours du XXe siècle, d’après l’Observatoire des Zones Humides Méditerranéennes.

Partant de ces constats, la Journée Mondiales des Zones Humides appelle à des actions pour préserver les zones humides actuelles et restaurer celles que nous avons dégradées.

Qu’en est-il des zones humides (marais et prairies humides) en périphérie des étangs palavasiens ?

La disposition 6B-04 du SDAGE Rhône Méditerranée et l’objectif de “zéro artificialisation nette” inscrit dans la loi Climat et Résilience du 22 août 2021, devraient en théorie amener à revoir les projets d’aménagement entraînant la disparition ou la dégradation de zones humides au Sud de Montpellier. Il n’en est rien comme le montrent les projets d’aménagement suivants :

Le projet de ZAC Ode Acte 2 s’étend sur 112 ha et concerne les communes de Lattes et Pérols. Sur ces 112 ha, seuls 12,5 % des espaces naturels seront préservés. 49,8 ha seront urbanisés en plus de l’existant, détruisant ou dégradant au passage de nouvelles portions de zones humides. Le secteur du Fenouillet est construit sur une grande zone humide dont il ne subsiste aujourd’hui qu’une minuscule étendue d’eau servant de bassin de rétention pour tenter de limiter les risques d’inondation. Son intégration dans Ode Acte 2 ne va pas changer la donne vu qu’il n’est question ni de désimperméabiliser ni de restaurer une partie de la zone humide mais seulement de rénover ou remplacer des centres commerciaux par des logements. Les 82 ha du marais de l’Estanel sont l’habitat de nombreuses espèces protégées (oiseaux, batraciens…) et l’eau de cette zone humide provient d’une nappe perchée affleurante. Le marais récupère et stocke les eaux issues du ruissellement pluvial des secteurs urbanisés environnants (Soriech, Estagnol, Delta, Pôle autonomie…) et contribue ainsi à réduire les risques d’inondation. Il est prévu dans le projet Ode Acte 2 une urbanisation supplémentaire de ces secteurs entraînant un apport d’eaux pluviales plus important dans le marais. Dans un rapport daté de 2016, le bureau d’études Egis préconisait plusieurs aménagements hydrauliques (remblai sur 1 ha, ouvrages de traitement des eaux pluviales, berge du fossé au sud rehaussée) pour stocker le surplus d’eaux pluviales et donc compenser l’imperméabilisation. L’artificialisation résultant de l’urbanisation autour du marais et de sa transformation en bassin de rétentions des eaux pluviales auraient un impact négatif sur la faune et la flore. Michael Delafosse et les élus majoritaires au sein du conseil de la métropole de Montpellier ont promis d’améliorer le projet Ode Acte 2 d’un point de vue environnemental mais ils ne semblent pas envisager d’abandonner l’urbanisation supplémentaires des secteurs autour du marais de l’Estanel pas plus que de revoir les aménagements hydrauliques pour en limiter leur impact.

Le projet entre les Cabanes de Pérols et les 4 canaux de Carnon, commun à la métropole de Montpellier et à l’agglomération du Pays de l’Or, consiste en divers aménagements touristiques accompagnant la remise au gabarit du Canal du Rhône à Sète. Il est prévu la création de guinguettes, d’anneaux supplémentaires pour les bateaux de plaisance dans le canal du Hangar et plus inquiétant encore la construction d’un équipement constitué d’un platelage sur la zone humide dite du « Triangle » qui permettrait de visiter cette zone en bord d’étang de l’Or. Le Triangle est une zone humide qui s’est créée en empiétant sur une partie de l’étang de l’Or suite à la construction de la 4 voies sur La Grande Motte. Les maîtres d’ouvrage communiquent très peu en direction des habitants des communes concernées mais il ne fait aucun doute que ces aménagements vont continuer à dégrader ces écosystèmes fragiles que sont les zones humides littorales et les étangs.

La décharge du Thôt a été installée sur 52 ha du marais de Gramenet à Lattes. La décharge a stocké les déchets de la ville de Montpellier et de quelques communes avoisinantes de 1965 jusqu’à son arrêt en 2006. La hauteur de la décharge était à ce moment-là de 32 m alors qu’elle ne devait pas dépasser 2,5 m. Située en zone inondable entre 0 et 1 m au-dessus du niveau de la mer, la décharge est très proche de 3 cours d’eau (la Mosson, le Rieucoulon et le Lantissargues) et d’une zone humide classée « Natura 2000 » donnant accès à l’étang de l’Arnel et au Lez. Sachant que l’étanchéité du fond de la décharge n’est pas certaine et que les risques d’inondation sont importants, des transferts de pollution vers ces cours d’eau et l’étang de l’Arnel ne sont pas à exclure, même en dehors des crues du Rieucoulon, du Lantissargues et de la Mosson.

Un des déclinaisons stratégiques du SCOT révisé de la métropole de Montpellier et de son PLUi en cours d’élaboration est la préservation d’espaces naturels dont les zones humides et les étangs palavasiens sont une composante essentielle. Mais est-ce que les SCOT et PLUi de la métropole de Montpellier et de l’agglomération du Pays de l’Or mettront un frein effectif à la destruction et à la dégradation des espaces naturels causées par une urbanisation et un développement du tourisme jusqu’alors incontrôlés sur le littoral ? Rien n’est moins sûr, car les projets d’aménagement en cours continuent de privilégier les intérêts à court terme plutôt que les bénéfices à long terme qu’apportent la préservation et la restauration des zones humides et des étangs ; et la perturbation des écoulements et niveaux d’eau par ces projets d’aménagement menacerons encore plus les biens et les personnes.

Contacts des associations cosignataires du communiqué de presse

Eau Secours 34
– Email : eau34 @ orange.fr
– Téléphone : 06 08 25 91 15

Mosson Coulée Verte
– Email : mosson.coulee.verte @ laposte.net
– Téléphone : 06 72 66 90 12

ODAM – Observatoire Déchets Environnement Santé de Montpellier Métropole
– Téléphone : 06 52 69 84 30

ASPRI – Association pour la Survie des étangs et la Protection contre les Risques d’Inondation
– Téléphone : 06 08 18 24 91

Photos du marais de l’Estanel prises en 2016

Photos du site de la décharge du Thôt prises en 2020

Un vote important du Parlement européen sur la nouvelle Directive relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine

Madame l’eurodéputée, Monsieur l’eurodéputé,

La prochaine session plénière du Parlement européen va voter sur deux rapports traitant de questions relatives à la politique européenne dans le domaine de l’eau.

L’association Eau Secours 34 est membre du Mouvement européen pour l’eau, l’une des organisations clés à l’origine de la toute première ICE Right2water. Nous faisons campagne sur ces questions depuis longtemps.

Nous sommes très heureux que le Parlement européen ait commencé à prendre en compte nos demandes.

Cependant, le rapport 2020/2613(RSP) sur la mise en œuvre de la législation européenne sur l’eau contient un élément très inquiétant dans le paragraphe 21 :

21. invite les États membres à repérer et à mobiliser les fonds nécessaires, à redoubler d’efforts pour préserver les infrastructures existantes qui ne posent pas de problèmes environnementaux ou de santé publique et à réinvestir dans ces infrastructures; souligne la nécessité de soutenir financièrement les méthodes innovantes et les solutions fondées sur la nature tout en promouvant davantage les partenariats public-privé;

Tout en reconnaissant la nécessité d’investir dans les infrastructures de l’eau, comme le mentionne l’OCDE, nous ne pensons pas que le partenariat public-privé soit la voie à suivre. Le rapporteur des Nations unies sur l’eau vient d’ailleurs de publier un rapport allant dans le sens inverse[1]. La Cour des comptes européenne a également critiqué les PPP[2]. Enfin, nous pensons que cela contredit les rapports précédents du Parlement européen[3].

Nous vous demandons donc de soutenir l’amendement demandant la suppression de cette référence aux PPP dans le paragraphe 21.

Sincèrement vôtre,

Eau Secours 34

[1] https://www.ohchr.org/Documents/Issues/Water/10anniversary/Privatization_FR.pdf

[2] https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/NewsItem.aspx?nid=9700

[3] https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/A-8-2015-0228_FR.html

Pour une régie publique de l’assainissement sur le territoire de la métropole de Montpellier

Communiqué de presse de Eau Secours 34

En mars 2020, Eau Secours 34 avait envoyé, à des listes candidates aux élections municipales, un questionnaire sur la future politique de l’eau de la métropole de Montpellier. Il leur était demandé entre autres de se positionner sur la proposition de « faire gérer le service de l’assainissement par une régie publique après expiration en 2021 des 3 contrats de gestion privée attribués à Veolia et Aqualter ». La quasi-totalité des listes candidates y étaient favorables, notamment la liste menée par René Revol à Grabels.

C’est donc tout naturellement que René Revol, élu maire de Grabels et désigné vice-président de la métropole en charge de l’eau et de l’assainissement, a défendu cette idée d’un passage en régie publique de l’assainissement devant le bureau de la métropole, début décembre, l’exploitation et la modernisation de la station d’épuration Maera devant elles faire l’objet d’un marché global de performance d’une durée limitée.

La majorité des maires y compris Michael Delafosse ont accueilli cette idée favorablement à l’exception de Jackie Galabrun Boulbès, maire de Saint Drezery et ex-vice présidente en charge de l’eau et de l’assainissement, et Cyril Meunier, maire de Lattes ; ces derniers déclarant que la gestion de l’assainissement était techniquement trop complexe pour pouvoir se passer de la compétence des entreprises privées. Cet argument habituel des partisans de la gestion privée n’a évidemment aucun fondement : il n’y a aucune preuve que les entreprises privées gèrent mieux l’assainissement que les régies publiques, ce qui n’est pas surprenant vu que ce sont les mêmes ingénieurs et techniciens issus des mêmes écoles et universités qui font le travail. Par contre, la gestion publique de l’assainissement permet le plus souvent un meilleur contrôle des coûts par l’intercommunalité.

Les conseillers métropolitains devront se prononcer sur le lancement d’une étude de faisabilité d’une régie publique pour l’assainissement lors du prochain conseil, le 17 décembre 2020. Eau Secours 34 appelle l’ensemble des conseillers métropolitains à s’engager dans ce sens.

Lettre concernant le projet immobilier du 295 rue de Jausserand à Montpellier

A l’attention de :

Monsieur l’expert près le tribunal de Montpellier,
Monsieur le Maire de Montpellier,
Monsieur le Directeur du service de l’urbanisme de Montpellier,
Mesdames et Messieurs les spécialistes du domaine de la voirie et de l’eau,
Mesdames et Messieurs les présidentes et présidents d’associations de protection des habitants et de protection de l’eau,

Montpellier, le mardi 2 juin 2020

Mesdames, Messieurs,

Le projet de construction de l’immeuble collectif Le Vénétie à Montpellier au 295 rue de Jausserand accumule les anomalies et critiques qui heurtent les citoyens en 2020

Historiquement le quartier a été bâti autour de l’ancien lit d’un ruisseau, au milieu de jardins et vignes, devenu la rue de Jausserand. Cette rue est étroite, à circulation à sens unique et ressemble à « une route de village », dont l’esprit et le caractère sont à protéger, pour conserver l’art de vivre de ce quartier pavillonnaire dont le PLU limite une hauteur de construction à 9,50 m (sauf pour la parcelle de la future résidence qui a semble-t-il fait l’objet d’une incorporation à une autre zone du PLU afin que le promoteur puisse en tirer une constructibilité maximum).

La plupart de nos habitations ont un puits (séculaire pour certains, et mentionné à protéger sur les actes notariés des années 1950) ou un forage creusé au niveau de la nappe phréatique.

L’autorisation de construire cette résidence a interpelé et choqué les habitants par son importance et sa démesure, inadaptées à la fois à la rue de Jausserand et au quartier dans son ensemble, calme et paisible. En réponse à une question, Mr le Maire, en réunion publique salle des Aubes, nous avait certifié que nous étions un quartier pavillonnaire et qu’il le demeurerait !

Sans trop rentrer dans les détails, ce projet soulève plusieurs problèmes de conception :

L’ancien ruisseau se réveille à chaque orage avec un fort débit qui inonde le sol de nos propres garages. Les habitants de la résidence récente située au 25 de la rue de Jausserand (le SO PUR) livrée par le promoteur il y a deux 2 ans, a souffert d’inondations de ses sous-sols où de nombreux véhicules ont été détruits, malgré les pompes, et des « hommes-grenouille » ont même du aller inspecter les garages au plus fort des inondations pour vérifier l’absence de personne noyée. Quelles mesures sécuritaires sont-elles prévues au Vénétie pour éviter ces désastres alors que le promoteur projette deux niveaux de parkings souterrains ? L’eau à extraire, lors des inondations, polluée par les graisses ou autres pollution, doit-elle être envoyée dans le Lez ou bien dans le réseau d’eau usées ?

Aujourd’hui nous vous alertons d’un scandale écologique qu’il est temps d’arrêter

Notre prise de conscience de ce qui était en train de se passer a commencé lorsque nous avons eu la mauvaise surprise de constater que nos puits et forages, en aval du chantier étaient en train de tarir !

La cause de ce problème ne souffre d’aucune ambiguïté : la volonté politique est de supprimer les parkings extérieurs, « il faut les enterrer sous les immeubles ». Ici le terrain est sablonneux, facile à creuser mais fragile. Pour parer à l’effondrement des parois lors des travaux de terrassement, le promoteur a ceinturé le chantier au moyen de forages accolés lesquels ont été remplis de béton, creusés à 12 mètres de profondeur, bien en-dessous de la nappe phréatique qui elle, se trouve à environ 7 mètres sous terre.

Par siphonnage, l’eau remonte et perturbe les opérations de terrassement pour les futurs parkings souterrains du projet immobilier.

Pour continuer le chantier, le maître d’oeuvre a installé des pompes à fort débit, lesquelles ont pompé puis déversé dans le réseau des eaux usées des quantité d’eau douce inavouables, juste sous nos yeux pendant environ 3 semaines, jusqu’à ce qu’on finisse par réaliser l’impensable :

il est inouï et scandaleux de laisser continuer cette atteinte à la dégradation de ces eaux souterraines, d’une part en raison du préjudice subi par les habitants avoisinants mais aussi et surtout au regard de l’urgence climatique à laquelle nous faisons face. Comment peut-on ainsi mettre de côté les principes universels d’écologie au profit d’une densification galopante, démesurée?

De plus, le promoteur immobilier aurait du déposer une demande d’autorisation ou de déclaration « Loi sur l’eau », compte-tenu du volume important d’eau qu’il envisageait de pomper et rejeter. Il ne l’a pas fait et il est donc dans l’illégalité.

D’après certaines sources, cette nappe serait une nappe d’accompagnement du Lez communiquant donc avec ce dernier, dont le débit et la hauteur sont maintenus par les écluses de l’aménagement paysagé du quartier de l’hôtel de région, et d’autre part par le supplément d’eau canalisé depuis le Rhône. N’est-on pas « tombés sur la tête » de tenter d’abaisser un niveau d’eau qu’on alimente d’un autre coté, avec un coût financier ! Quelle est l’autorité qui permet ce désastre écologique ?

Un enjeu majeur est aujourd’hui de protéger et d’améliorer les ressources d’eau de la planète et à Montpellier on joue avec ! Comment ne pas être scandalisé et révolté !

D’après les dires du chef de chantier rencontré sur place, il faudra installer un pompage permanent pour que les deux niveaux de sous-sol soient asséchés, ou alors il faudrait mettre en place un béton hydrofuge ce qui couterait trop cher à réaliser. Outre les problèmes liés à l’eau, l’état des lieux actuel de la rue de Jausserand met déjà en exergue un nombre de place de stationnement très limité (une quinzaine actuellement sur toute la longueur de la rue). Ce manque de stationnement risque d’être amplifié puisque la nouvelle résidence n’aura aucune place aménagée à l’extérieur : le promoteur n’a ni prévu, ni conçu d’accès transitoire pour visiteurs – déménageurs – livreurs ou autres…

En conclusion, nous souhaitons vous rappeler les alertes que nous avions lancées avant même le début du chantier, sans jouer les oiseaux de mauvaise augure, mais simplement en se basant sur du bons sens.

Les réponses que l’on nous a faites: « Tout est analysé et suffisant ! ». Résultat :

– la rue a été fermée pendant un an pour adapter les réseaux d’eau. (La rue sera re-goudronnée 2 fois). Ces longs travaux n’ont malheureusement pas abouti à enterrer tous les câblages aériens disgracieux (réseau électrique, téléphone, etc…) dont les poteaux bloquent le passage des poussettes sur les trottoirs trop étroits… Aujourd’hui, les communes coordonnent presque systématiquement les effacements des lignes aériennes avec des travaux d’aménagement ou même des renouvellements de réseaux d’assainissement ou d’eau potable. Ces travaux contribuent à la sécurité de l’alimentation électrique, les réseaux électriques souterrains étant moins vulnérables aux aléas climatiques, notamment lors de tempêtes, assez fréquentes sur notre département. La réponse que l’on nous a donnée ? « Ce ne sont pas les mêmes services, pas les même budgets… ».

– aucune place de stationnement n’est prévue dans la rue de Jausserand alors que 85 nouveaux logements sont projetés dans cette résidence. Où iront se garer les visiteurs, les familles pluri-automobilistes ? Réponse donnée : « ils iront se garer ailleurs ! ».

– la gestion de l’eau est catastrophique, tant au regard du risque inondation prégnant depuis toujours dans cette rue de Jausserand qu’au regard du désastre écologique induit par le pompage inadmissible de cette ressource précieuse qu’est l’eau.

Monsieur l’expert près le tribunal de Montpellier, Monsieur le Maire, Monsieur le directeur du service urbanisme, Mesdames et Messieurs les spécialistes du domaine de la voirie et de l’eau, Mesdames et Messieurs les présidentes et présidents d’associations de protection des habitants et de protection de l’eau, ces constats nous emmènent à demander à ce que soit revu ce projet de construction.

Si cette résidence ne contient qu’une quarantaine de logements au lieu des 85 prévus initialement, un seul et unique niveau de sous-sol sera nécessaire, mettant fin au problème de la nappe d’eau souterraine affleurant le deuxième niveau de sous-sol projeté dans le permis de construire. Cela réduira aussi fortement les problèmes de stationnement qui sont inéluctables dans le projet tel qu’il est présenté actuellement.

Nous ignorons quelle sera la solution proposée pour palier les problèmes énoncés mais nous suivrons cela de prêt afin de préserver nos droits et notre environnement, deux articles de presse ayant déjà été rendus publics la semaine dernière pour dénoncer ces dérives urbanistiques, l’un dans le Midi Libre, l’autre à France 3 Occitanie.

Le collectif d’habitants de la rue de Jausserand et des rues alentours

Communiqué de presse sur l’annulation du marché public de modernisation/extension de Maera

Eau Secours 34 prend acte de la décision de Philippe Saurel, président de la métropole de Montpellier, d’annuler le marché public d’extension/modernisation de la station d’épuration Maera, mais regrette que cette décision ait été prise aussi tardivement. Philippe Saurel a avancé deux raisons différentes à cette décision, d’une part l’inadéquation de ce marché public avec la récente déclaration d’urgence climatique de la métropole lors du conseil métropolitain du 18 novembre 2019 et d’autre part la crainte d’invalidation de ce marché public par la justice à cause d’une fuite d’informations confidentielles par la plateforme informatique qui traite les appels d’offre de la métropole lors de la conférence de presse du 20 novembre 2019 .

Depuis des mois et à travers la concertation préalable et l’enquête publique, Eau Secours 34, FNE LR et plusieurs autres associations environnementales et d’usagers n’ont eu de cesse d’expliquer que le projet de modernisation/extension de Maera ne répondait pas de manière satisfaisante aux enjeux environnementaux, sanitaires et économiques et de demander qu’il soit revu. La métropole n’a tenu compte d’aucune de ces remarques, ce qui aurait évité d’annuler le marché public au dernier moment avec les conséquences fâcheuses que cela entraîne. En effet, la métropole va devoir, d’une part indemniser Veolia et Suez, entreprises retenues en short list par la procédure d’appels d’offres, ainsi que les bureaux d’études ayant assuré l’assistance à maîtrise d’ouvrages, pour un montant qui devrait dépasser les 500000 euros, et d’autre part relancer un nouvel appel d’offres retardant d’au moins un an et demi la réduction des rejets d’eau usées non traitées dans le Lez en période de pluie et l’élimination des nuisances olfactives des riverains de Maera.

Le marché public annulé, d’un montant de 109 millions d’euros, comportait à la fois la modernisation/extension mais aussi l’exploitation de Maera pendant la période des travaux, offrant un avantage économique certain à l’exploitant actuel de Maera, à savoir Veolia, par rapport aux autres entreprises candidates répondant à l’appel d’offres. Comme l’a dénoncé Eau Secours 34 depuis que l’appel d’offres est connu, cette distorsion de concurrence associée à la complaisance dont a toujours fait preuve la direction eau et assainissement de la métropole à l’égard de Veolia, faisait courir le risque d’une procédure de référé engagée contre la métropole par les entreprise candidates écartées au profit de Veolia. Les explications pas très claires de Philippe Saurel lors de la conférence de presse le confirment, indépendamment de l’amateurisme dont ont fait également preuve les services administratifs de la métropole dans cette affaire.

Eau Secours 34 sera bien évidemment très vigilant sur le contenu et le coût du nouveau marché public, en espérant que l’annulation du marché actuel ne soit pas qu’un effet d’annonce d’un candidat aux élections municipales cherchant à se verdir pour couper l’herbe sous le pied de ses adversaires politiques.

Appel du Mouvement Européen pour l’Eau pour les élections européennes

Le Mouvement Européen pour l’Eau est un réseau ouvert, participatif et pluraliste de mouvements sociaux, d’organisations, de collectifs et de syndicats dont le but est de renforcer la reconnaissance de l’eau comme bien commun et l’accès à l’eau et à l’assainissement comme droit fondamental universel. Nous sommes unis dans la lutte contre la privatisation et la marchandisation de cette ressource vitale, ainsi que dans la promotion et la mise en œuvre d’une gestion publique et collective des services d’eau et d’assainissement, basée sur la participation démocratique des citoyens et des travailleurs.

Depuis la fondation du Mouvement Européen pour l’Eau en 2012, ses membres ont joué un rôle important et se sont engagés dans le plaidoyer pour la justice dans le domaine de l’eau et dans la reconnaissance et la mise en œuvre du droit humain à l’eau et à l’assainissement aux niveaux européen, national et local.

Nous avons des membres au Portugal, Espagne, France, Irlande, Belgique, Italie, Allemagne, Grèce; et des organisations serbes et bosniaques nous ont récemment rejointes.

Les élections européennes de mai 2019 sont un moment crucial pour notre mouvement pour entrer en contact avec les candidats: nous vous invitons à prendre position en faveur du droit humain à l’eau et à l’assainissement, à vous engager en faveur de nos valeurs et à promouvoir des politiques qui reconnaissent l’eau comme un bien commun.

Lire la suite sur le site web du Mouvement Européen pour l’Eau

Eau Secours 34 est membre du Mouvement Européen pour l’eau depuis sa création.

Conférence de presse sur le projet d’aménagement Acconiers Sud

Eau Secours 34 et les initiateurs de la pétition Stopper la bétonisation des bords du Lez ont tenu une conférence de presse sur les problème posés par le projet d’aménagement du secteur Acconiers Sud à Montpellier, le vendredi 7 décembre à 14h30 au Gazette Café.

Les intervenants ont expliqué que s’il se réalise, ce projet qui sous-estime le risque d’inondation, détruira une des rares coulées vertes de la ville et dégradera la qualité de vie des habitants du quartier.

La vidéo ci-dessous présente plusieurs extraits de cette conférence de presse.

 

Dossier de presse

Démission du président et du bureau de l’OMME

Michel Deblaize, président, et les membres du bureau de l’Observatoire Montpellier Métropole de l’Eau, communiquent.

Philippe Saurel a installé l’Observatoire Montpellier Métropole de l’Eau le 22 mars 2017, à l’occasion de la journée mondiale de l’eau et a désigné Michel Deblaize comme président de cette instance.

L’Observatoire regroupait, autour du président, 44 membres regroupés classiquement en 4 collèges. Cette organisation était définie par un arrêté métropolitain du 20 mars 2017.

L’Observatoire, lieu d’échange et de réflexion, avait été conçu comme l’instance de concertation et de contrôle citoyen de la gestion du service public de l’eau et de l’assainissement de la Métropole, à laquelle elle est adossée. Avec vocation à aider les élus de la Métropole par des avis consultatifs sur les sujets concernant l’eau et l’assainissement, ainsi que dans leurs réponses aux attentes des usagers.

Dès sa mise en place, un bureau de 13 membres a été constitué à raison de 3 représentants par collège. Un programme de travail a été rapidement défini ainsi que les premières actions à mettre en oeuvre. Ce bureau s’est réuni à 4 reprises dans le courant de l’année 2017 et a engagé un certain nombre d’actions au rang desquelles :

  • adoption d’un règlement intérieur,
  • visites d’appropriation des équipements structurants de la Métropole: source du Lez, step Maera, usine Arago,
  • rencontre du comité des usagers de l’eau de Grenoble Alpes Métropole et visite de ses équipements,
  • mise en place de 3 groupes de travail sur la création d’un site internet, le cycle de l’eau dans la Métropole, la tarification de l’eau.

Suite aux modifications de l’exécutif de la Métropole courant 2017, la 3ème session plénière de l’Observatoire a été reportée sine die en accord avec la Métropole.

Malgré plusieurs sollicitations de la Métropole, en vue d’obtenir les réponses nécessaires au fonctionnement et à la poursuite des travaux de l’Observatoire, aucune réponse n’a été apportée par celle-ci.

Le bureau de l’Observatoire s’est réuni à 2 reprises les 5 avril et 5 juillet 2018 et a pris acte de cette absence de réponse qui traduit un manque d’intérêt de la Métropole pour cette instance.

A regret le président Michel Deblaize et son bureau ont donc présenté leur démission le 9 juillet au président de la Métropole.

Soutenir le droit à l’eau dans la révision de la directive sur l’eau potable

Eau Secours 34, membre de l’European Water Movement
à
Monsieur le ministre de la Transition écologique et solidaire

Monsieur le ministre,

La Commission européenne a récemment présenté sa proposition de révision de la Directive sur la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine. Cette proposition de révision inclut certaines des demandes de la toute première initiative citoyenne européenne (ICE) right2water, qui a recueilli près de 2 millions de signatures. L’ICE est un outil conçu pour réduire l’écart entre les citoyens européens et les institutions de l’UE. Pour avancer dans la mise en œuvre du droit à l’eau dans l’UE et pour que les institutions européennes envoient un signal fort aux citoyens européens montrant qu’elles sont à leur écoute, nous vous demandons instamment de soutenir la proposition de la Commission européenne et de conserver l’article 13 du projet de directive.

L’article 13 de la proposition de la Commission européenne vise à améliorer l’accès à l’eau potable grâce à des mesures telles que l’évaluation de la proportion de la population n’ayant pas accès à l’eau potable et l’encouragement à utiliser l’eau du robinet dans les bâtiments publics, les restaurants et la rue. Il engage également à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer l’accès à l’eau potable pour les groupes vulnérables et marginalisés. Cet article :

  • est une étape importante pour mettre en oeuvre le droit humain à l’eau, officiellement reconnu par l’ONU en 2010;
  • permettra aux habitants d’avoir accès dans l’UE à une eau potable sûre, propre et abordable;
  • appuie l’effort visant à réduire la consommation de plastique et à promouvoir une économie circulaire;
  • aide à atteindre l’objectif numéro 6 des objectifs de développement durable de l’ONU.

Mais ce débat va au-delà de l’eau. Cette directive tente de donner une réponse à la toute première ICE validée, soutenue par près de 2 millions d’européens. Cet outil a été introduit pour combler le fossé entre les institutions de l’UE et les citoyens. Rejeter l’article 13 ne peut qu’élargir ce fossé. Il est temps d’envoyer un signal politique fort pour que la voix des citoyens puisse être entendue au niveau européen.

La révision de la directive sur l’eau potable est à l’ordre du jour du Conseil Environnement du 25 juin. Nous vous demandons instamment de soutenir la proposition de la Commission européenne, en particulier les dispositions de l’article 13 concernant le droit à l’eau. Nous vous demandons d’encourager les autres membres du Conseil à en faire de même.

Veuillez agréer, Monsieur le ministre, l’expression de notre respectueuse considération.

La lettre en pdf

Concertation publique préalable sur le projet d’extension et d’adaptation de la station d’épuration Maera

Communiqué de presse du vendredi 16 mars 2018,

La station d’épuration Maera, conçue et exploitée par Veolia, traite actuellement les eaux usées de 385000 habitants, soit 84 % de la population de la métropole de Montpellier. Depuis sa mise en service, Maera souffre de problèmes récurrents de fonctionnement : rejet des eaux usées non traitées dans le Lez en cas de fortes pluies, forte odeur en été affectant les riverains, gestion des boues résiduelles coûteuse et peu écologique, pollutions accidentelles des eaux de baignade de Palavas… Par ailleurs, la métropole de Montpellier a décidé d’arrêter la station d’épuration de Castries et a entrepris de raccorder à Maera les eaux usées de cette commune. Afin d’éviter que ce raccordement n’aggrave les problèmes de fonctionnement de Maera, la métropole de Montpellier a aussi décidé d’effectuer des travaux d’extension et d’adaptation de la station.

Mais de la même manière que le raccordement à Maera des eaux usées de Castries est en cours de réalisation sans qu’il y ait eu consultation de la population, le projet d’extension et d’adaptation de Maera, d’un coût estimé à plus de 100 millions d’euros et à fort impact environnemental, n’avait pas donné lieu à l’information et à la consultation de la population. C’est pour cette raison que Attac Montpellier, CIDES34, Eau Secours 34 et France Nature Environnement Languedoc Roussillon ont usé de leur droit d’initiative en demandant au préfet de l’Hérault que soit organisée une concertation publique préalable pour ce projet. Celle-ci se déroulera du 7 mars au 6 avril sous la responsabilité de la métropole de Montpellier. Les habitants des 19 communes impactées par le projet peuvent d’ores et déjà consulter le dossier de présentation du projet en mairie ou sur le site web de la métropole et soumettre des commentaires dans un régistre prévu à cet effet. De plus, une réunion publique se tiendra le 28 mars à 15h à l’hôtel de la métropole. Malgré le manque d’information sur cette concertation par la métropole de Montpellier, nous espérons une forte participation des adhérents de nos associations comme du reste de la population.

Documents

Demande au préfet de l’Hérault datée du 24 décembre 2017
Décision du préfet de l’Hérault datée du 24 janvier 2018
Annonce de la concertation par la métropole
Dossier de présentation du projet

Signataires

logos