Gestion de l’eau et de l’assainissement lors du conseil métropolitain du 14 décembre 2021

Création d’une régie unique d’eau potable et d’assainissement – Modification des statuts de la Régie des Eaux de Montpellier Méditerranée Métropole
Votes pour 75, contre 6, abstention 5.

Principe de tarification de l’eau potable sur le périmètre de la Régie des Eaux de Montpellier Méditerranée Métropole – Demande de modification pour une tarification plus solidaire et écologique
Votes pour 87, contre 0, abstention 0.

Gestion de l’eau et de l’assainissement lors du conseil métropolitain du 29 mars 2021

4 votes concernaient l’eau et l’assainissement lors du Conseil métropolitain du 29 mars 2021 :

  • Affaire 9 : Augmentation de la taxe GEMAPI
  • Affaire 11 : Etude de faisabilité de la reprise du service eau potable de la commune de Murviel par la régie des eaux
  • Affaire 12 : Etude de faisabilité de la reprise du service eau potable de la commune de Clapiers par la régie des eaux
  • Affaire 13 : Approbation de la gestion de l’assainissement par la régie des eaux

Voici les extraits vidéos des affaires 11, 12 et 13 :

Les interventions concernant l’affaire 13 ont été d’une grande confusion et ont mis en évidence l’incompétence de la plupart des élus sur ce sujet et la malhonnêteté intellectuelle de certains d’entre eux. Ces interventions sont visibles dans la vidéo à partir de 4:43:58.

Les résultats des votes sont détaillés dans le compte-rendu du Conseil métropolitain.

Réglementation et enjeux des projets d’irrigation agricole dans un contexte de changement climatique

Après avoir rappelé le lobbying de l’agrobusiness auprès des gouvernements qui se sont succédé depuis les années 2010 pour obtenir une relance tous azimuts de l’irrigation agricole et son financement par les agences de l’eau et les collectivités territoriales, nous décrirons la réglementation des projets de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE, voir à la fin de l’article la liste des sigles et des acronymes), dans lesquels doivent désormais s’inscrire les projets d’irrigation agricole, et les problèmes que cette réglementation soulève. Puis, nous décrirons les impacts plus ou moins forts sur l’environnement, la société et l’économie qu’entraîne tout projet d’irrigation, en l’illustrant à partir d’exemples pris en région méditerranéenne. Enfin, nous indiquerons quels critères devrait remplir un projet d’irrigation agricole pour être durable et préserver les milieux aquatiques, et cela dans un contexte climatique où les périodes de sécheresse sont de plus en plus fréquentes et intenses.

Sommaire

  1. L’émergence du concept de projet de territoire
  2. Une réglementation actuelle posant autant de problèmes qu’elle en résout
  3. Quelle ressource en eau peut-on mobiliser pour l’irrigation agricole et comment ?
  4. Qui va payer pour les coûts d’investissement et d’exploitation d’un système d’irrigation agricole ?
  5. Quelle agriculture devrait en priorité bénéficier de l’accès à l’eau pour irriguer ?

Lire la suite de l’article sur le site web de la revue Les possibles

Un vote important du Parlement européen sur la nouvelle Directive relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine

Madame l’eurodéputée, Monsieur l’eurodéputé,

La prochaine session plénière du Parlement européen va voter sur deux rapports traitant de questions relatives à la politique européenne dans le domaine de l’eau.

L’association Eau Secours 34 est membre du Mouvement européen pour l’eau, l’une des organisations clés à l’origine de la toute première ICE Right2water. Nous faisons campagne sur ces questions depuis longtemps.

Nous sommes très heureux que le Parlement européen ait commencé à prendre en compte nos demandes.

Cependant, le rapport 2020/2613(RSP) sur la mise en œuvre de la législation européenne sur l’eau contient un élément très inquiétant dans le paragraphe 21 :

21. invite les États membres à repérer et à mobiliser les fonds nécessaires, à redoubler d’efforts pour préserver les infrastructures existantes qui ne posent pas de problèmes environnementaux ou de santé publique et à réinvestir dans ces infrastructures; souligne la nécessité de soutenir financièrement les méthodes innovantes et les solutions fondées sur la nature tout en promouvant davantage les partenariats public-privé;

Tout en reconnaissant la nécessité d’investir dans les infrastructures de l’eau, comme le mentionne l’OCDE, nous ne pensons pas que le partenariat public-privé soit la voie à suivre. Le rapporteur des Nations unies sur l’eau vient d’ailleurs de publier un rapport allant dans le sens inverse[1]. La Cour des comptes européenne a également critiqué les PPP[2]. Enfin, nous pensons que cela contredit les rapports précédents du Parlement européen[3].

Nous vous demandons donc de soutenir l’amendement demandant la suppression de cette référence aux PPP dans le paragraphe 21.

Sincèrement vôtre,

Eau Secours 34

[1] https://www.ohchr.org/Documents/Issues/Water/10anniversary/Privatization_FR.pdf

[2] https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/NewsItem.aspx?nid=9700

[3] https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/A-8-2015-0228_FR.html

Pour une régie publique de l’assainissement sur le territoire de la métropole de Montpellier

Communiqué de presse de Eau Secours 34

En mars 2020, Eau Secours 34 avait envoyé, à des listes candidates aux élections municipales, un questionnaire sur la future politique de l’eau de la métropole de Montpellier. Il leur était demandé entre autres de se positionner sur la proposition de « faire gérer le service de l’assainissement par une régie publique après expiration en 2021 des 3 contrats de gestion privée attribués à Veolia et Aqualter ». La quasi-totalité des listes candidates y étaient favorables, notamment la liste menée par René Revol à Grabels.

C’est donc tout naturellement que René Revol, élu maire de Grabels et désigné vice-président de la métropole en charge de l’eau et de l’assainissement, a défendu cette idée d’un passage en régie publique de l’assainissement devant le bureau de la métropole, début décembre, l’exploitation et la modernisation de la station d’épuration Maera devant elles faire l’objet d’un marché global de performance d’une durée limitée.

La majorité des maires y compris Michael Delafosse ont accueilli cette idée favorablement à l’exception de Jackie Galabrun Boulbès, maire de Saint Drezery et ex-vice présidente en charge de l’eau et de l’assainissement, et Cyril Meunier, maire de Lattes ; ces derniers déclarant que la gestion de l’assainissement était techniquement trop complexe pour pouvoir se passer de la compétence des entreprises privées. Cet argument habituel des partisans de la gestion privée n’a évidemment aucun fondement : il n’y a aucune preuve que les entreprises privées gèrent mieux l’assainissement que les régies publiques, ce qui n’est pas surprenant vu que ce sont les mêmes ingénieurs et techniciens issus des mêmes écoles et universités qui font le travail. Par contre, la gestion publique de l’assainissement permet le plus souvent un meilleur contrôle des coûts par l’intercommunalité.

Les conseillers métropolitains devront se prononcer sur le lancement d’une étude de faisabilité d’une régie publique pour l’assainissement lors du prochain conseil, le 17 décembre 2020. Eau Secours 34 appelle l’ensemble des conseillers métropolitains à s’engager dans ce sens.

Gestion de l’eau et de l’assainissement lors du conseil métropolitain du 12 octobre 2020

René Revol, vice-président en charge de l’eau et de l’assainissement de la métropole de Montpellier, fait le point sur l’assainissement et annonce que le choix du mode de gestion à l’expiration des 3 contrats de délégation au privé se fera fin décembre.

René Revol, vice-président en charge de l’eau et de l’assainissement de la métropole de Montpellier, fait le point sur l’eau potable et annonce qu’il faudra continuer à investir fortement dans les années futures.

Vote à l’unanimité d’une convention de délégation de Maîtrise d’Ouvrage entre la Régie des Eaux de Montpellier Méditerranée Métropole et Montpellier Méditerranée Métropole pour le renforcement de l’alimentation en eau potable du secteur de l’ex-syndicat du Salaison (Jacou, Le Crès, Vendargues, export Saint-Aunès).

Les représentants des associations dont Eau Secours 34 et le représentant du personnel ont voté contre cette même convention et la maire de Prades-le-Lez s’est abstenue, lors du conseil d’administration de la régie des eaux de Montpellier Méditerranée Métropole du 17 novembre 2020.

Lettre concernant le projet immobilier du 295 rue de Jausserand à Montpellier

A l’attention de :

Monsieur l’expert près le tribunal de Montpellier,
Monsieur le Maire de Montpellier,
Monsieur le Directeur du service de l’urbanisme de Montpellier,
Mesdames et Messieurs les spécialistes du domaine de la voirie et de l’eau,
Mesdames et Messieurs les présidentes et présidents d’associations de protection des habitants et de protection de l’eau,

Montpellier, le mardi 2 juin 2020

Mesdames, Messieurs,

Le projet de construction de l’immeuble collectif Le Vénétie à Montpellier au 295 rue de Jausserand accumule les anomalies et critiques qui heurtent les citoyens en 2020

Historiquement le quartier a été bâti autour de l’ancien lit d’un ruisseau, au milieu de jardins et vignes, devenu la rue de Jausserand. Cette rue est étroite, à circulation à sens unique et ressemble à « une route de village », dont l’esprit et le caractère sont à protéger, pour conserver l’art de vivre de ce quartier pavillonnaire dont le PLU limite une hauteur de construction à 9,50 m (sauf pour la parcelle de la future résidence qui a semble-t-il fait l’objet d’une incorporation à une autre zone du PLU afin que le promoteur puisse en tirer une constructibilité maximum).

La plupart de nos habitations ont un puits (séculaire pour certains, et mentionné à protéger sur les actes notariés des années 1950) ou un forage creusé au niveau de la nappe phréatique.

L’autorisation de construire cette résidence a interpelé et choqué les habitants par son importance et sa démesure, inadaptées à la fois à la rue de Jausserand et au quartier dans son ensemble, calme et paisible. En réponse à une question, Mr le Maire, en réunion publique salle des Aubes, nous avait certifié que nous étions un quartier pavillonnaire et qu’il le demeurerait !

Sans trop rentrer dans les détails, ce projet soulève plusieurs problèmes de conception :

L’ancien ruisseau se réveille à chaque orage avec un fort débit qui inonde le sol de nos propres garages. Les habitants de la résidence récente située au 25 de la rue de Jausserand (le SO PUR) livrée par le promoteur il y a deux 2 ans, a souffert d’inondations de ses sous-sols où de nombreux véhicules ont été détruits, malgré les pompes, et des « hommes-grenouille » ont même du aller inspecter les garages au plus fort des inondations pour vérifier l’absence de personne noyée. Quelles mesures sécuritaires sont-elles prévues au Vénétie pour éviter ces désastres alors que le promoteur projette deux niveaux de parkings souterrains ? L’eau à extraire, lors des inondations, polluée par les graisses ou autres pollution, doit-elle être envoyée dans le Lez ou bien dans le réseau d’eau usées ?

Aujourd’hui nous vous alertons d’un scandale écologique qu’il est temps d’arrêter

Notre prise de conscience de ce qui était en train de se passer a commencé lorsque nous avons eu la mauvaise surprise de constater que nos puits et forages, en aval du chantier étaient en train de tarir !

La cause de ce problème ne souffre d’aucune ambiguïté : la volonté politique est de supprimer les parkings extérieurs, « il faut les enterrer sous les immeubles ». Ici le terrain est sablonneux, facile à creuser mais fragile. Pour parer à l’effondrement des parois lors des travaux de terrassement, le promoteur a ceinturé le chantier au moyen de forages accolés lesquels ont été remplis de béton, creusés à 12 mètres de profondeur, bien en-dessous de la nappe phréatique qui elle, se trouve à environ 7 mètres sous terre.

Par siphonnage, l’eau remonte et perturbe les opérations de terrassement pour les futurs parkings souterrains du projet immobilier.

Pour continuer le chantier, le maître d’oeuvre a installé des pompes à fort débit, lesquelles ont pompé puis déversé dans le réseau des eaux usées des quantité d’eau douce inavouables, juste sous nos yeux pendant environ 3 semaines, jusqu’à ce qu’on finisse par réaliser l’impensable :

il est inouï et scandaleux de laisser continuer cette atteinte à la dégradation de ces eaux souterraines, d’une part en raison du préjudice subi par les habitants avoisinants mais aussi et surtout au regard de l’urgence climatique à laquelle nous faisons face. Comment peut-on ainsi mettre de côté les principes universels d’écologie au profit d’une densification galopante, démesurée?

De plus, le promoteur immobilier aurait du déposer une demande d’autorisation ou de déclaration « Loi sur l’eau », compte-tenu du volume important d’eau qu’il envisageait de pomper et rejeter. Il ne l’a pas fait et il est donc dans l’illégalité.

D’après certaines sources, cette nappe serait une nappe d’accompagnement du Lez communiquant donc avec ce dernier, dont le débit et la hauteur sont maintenus par les écluses de l’aménagement paysagé du quartier de l’hôtel de région, et d’autre part par le supplément d’eau canalisé depuis le Rhône. N’est-on pas « tombés sur la tête » de tenter d’abaisser un niveau d’eau qu’on alimente d’un autre coté, avec un coût financier ! Quelle est l’autorité qui permet ce désastre écologique ?

Un enjeu majeur est aujourd’hui de protéger et d’améliorer les ressources d’eau de la planète et à Montpellier on joue avec ! Comment ne pas être scandalisé et révolté !

D’après les dires du chef de chantier rencontré sur place, il faudra installer un pompage permanent pour que les deux niveaux de sous-sol soient asséchés, ou alors il faudrait mettre en place un béton hydrofuge ce qui couterait trop cher à réaliser. Outre les problèmes liés à l’eau, l’état des lieux actuel de la rue de Jausserand met déjà en exergue un nombre de place de stationnement très limité (une quinzaine actuellement sur toute la longueur de la rue). Ce manque de stationnement risque d’être amplifié puisque la nouvelle résidence n’aura aucune place aménagée à l’extérieur : le promoteur n’a ni prévu, ni conçu d’accès transitoire pour visiteurs – déménageurs – livreurs ou autres…

En conclusion, nous souhaitons vous rappeler les alertes que nous avions lancées avant même le début du chantier, sans jouer les oiseaux de mauvaise augure, mais simplement en se basant sur du bons sens.

Les réponses que l’on nous a faites: « Tout est analysé et suffisant ! ». Résultat :

– la rue a été fermée pendant un an pour adapter les réseaux d’eau. (La rue sera re-goudronnée 2 fois). Ces longs travaux n’ont malheureusement pas abouti à enterrer tous les câblages aériens disgracieux (réseau électrique, téléphone, etc…) dont les poteaux bloquent le passage des poussettes sur les trottoirs trop étroits… Aujourd’hui, les communes coordonnent presque systématiquement les effacements des lignes aériennes avec des travaux d’aménagement ou même des renouvellements de réseaux d’assainissement ou d’eau potable. Ces travaux contribuent à la sécurité de l’alimentation électrique, les réseaux électriques souterrains étant moins vulnérables aux aléas climatiques, notamment lors de tempêtes, assez fréquentes sur notre département. La réponse que l’on nous a donnée ? « Ce ne sont pas les mêmes services, pas les même budgets… ».

– aucune place de stationnement n’est prévue dans la rue de Jausserand alors que 85 nouveaux logements sont projetés dans cette résidence. Où iront se garer les visiteurs, les familles pluri-automobilistes ? Réponse donnée : « ils iront se garer ailleurs ! ».

– la gestion de l’eau est catastrophique, tant au regard du risque inondation prégnant depuis toujours dans cette rue de Jausserand qu’au regard du désastre écologique induit par le pompage inadmissible de cette ressource précieuse qu’est l’eau.

Monsieur l’expert près le tribunal de Montpellier, Monsieur le Maire, Monsieur le directeur du service urbanisme, Mesdames et Messieurs les spécialistes du domaine de la voirie et de l’eau, Mesdames et Messieurs les présidentes et présidents d’associations de protection des habitants et de protection de l’eau, ces constats nous emmènent à demander à ce que soit revu ce projet de construction.

Si cette résidence ne contient qu’une quarantaine de logements au lieu des 85 prévus initialement, un seul et unique niveau de sous-sol sera nécessaire, mettant fin au problème de la nappe d’eau souterraine affleurant le deuxième niveau de sous-sol projeté dans le permis de construire. Cela réduira aussi fortement les problèmes de stationnement qui sont inéluctables dans le projet tel qu’il est présenté actuellement.

Nous ignorons quelle sera la solution proposée pour palier les problèmes énoncés mais nous suivrons cela de prêt afin de préserver nos droits et notre environnement, deux articles de presse ayant déjà été rendus publics la semaine dernière pour dénoncer ces dérives urbanistiques, l’un dans le Midi Libre, l’autre à France 3 Occitanie.

Le collectif d’habitants de la rue de Jausserand et des rues alentours