Montpellier, le 1er décembre 2013
Par un recours gracieux l’association Eau Secours 34 demandait :
- l’annulation de la décision verbale de Jean-Pierre Moure, le 3 juillet dernier de prolonger de 7 ans la délégation au privé des services de l’eau et de l’assainissement. Le Conseil d’Agglomération étant compétent sur cette question, et non son Président ;
- l’annulation des 5 délibérations sur l’eau prises par le Conseil d’agglomération du 25 juillet dernier, dont celles prolongeant pour 7 ans la privatisation de l’eau potable et de l’assainissement, et celle concernant la privatisation de l’eau brute (jusque-là gérée en régie publique).
Le président de l’Agglo J.P. Moure n’ayant pas donné suite à ce recours gracieux, l’association Eau Secours 34 déposera un recours devant le Tribunal Administratif pour faire annuler ces décisions, qu’elle estime illégales à maints aspects.
Le numéro de ce novembre 2013 de la revue “Que Choisir” classe Paris, Grenoble, Nantes, Strasbourg etc. toutes villes en régie publique dans la rubrique “prix maîtrisés”. Par contre, Montpellier et d’autres villes en délégation au privé par délégation de service public (DSP) se retrouvent dans la catégorie “prix élevés”. Il est confirmé que l’eau gérée dans les villes en régie publique est moins chère que lorsqu’elle est gérée par des entreprises privées. En effet, les entreprises privées doivent générer des bénéfices pour rémunérer leurs actionnaires et se développer dans d’autres domaines.
Notre association Eau Secours 34 partie prenante d’un collectif pour une gestion publique de l’eau constitué d’associations et soutenu par des syndicats et des partis politiques a collecté 8.237 signatures sur papier et 1.188 sur internet pour un retour de la gestion de l’eau en régie publique. Ni Madame Mandroux maire de Montpellier, ni Monsieur Moure président de l’Agglo auxquels nous voulions présenter nos arguments n’ont daigné nous recevoir. Que des élus du Parti Socialiste ne saisissent pas l’occasion de la fin du contrat (connue depuis 1989) de la gestion de l’eau avec Véolia pour revenir en régie publique en 2014 est indéfendable. De renoncements en renoncements, nos élus se déconsidèrent.
L’association Eau Secours 34 remet en cause la décision du 25 juillet. Décider du mode de gestion de l’eau méritait un vrai débat, donner l’eau à une multinationale n’est pas anodin, c’est un choix politique. Les méthodes employées à l‘égard des citoyens, des militants, des élus des petites communes pour entériner le choix du Président de l’Agglo prouvent un déni de démocratie inadmissible qui ne peut nous laisser sans réaction. L’eau est un bien trop précieux, car indispensable à tous, pour échapper au contrôle citoyen.
Eau Secours 34